On teste la trottinette

Allez, je vous emmène en trottinette cette semaine. Pendant le confinement, j’ai pu essayer ce moyen de déplacement doux qui n’est pas que fait pour les enfants, et je dois dire que la première impression a été plutôt positive….
On se déplace plus vite qu’à pied, on donne un petit coup de patte arrière et on a l’impression que l’engin aux petites roues roule tout seul. Je parle bien sûr d’une trottinette sans lithium, une trottinette qui, vous l’aurez compris, n’est pas électrique.
Le sentiment de liberté est multiplié, le sentiment de liberté, c’est pas facile à décrire, je dirais que c’est le fait d’aller où l’on veut avec un minimum de contraintes.
La trottinette, tout comme le vélo, ne nécessite pas de permis de conduire, n’est pas soumise au contrôle technique, et ne requiert pas d’assurance. On peut croiser les gendarmes en trottinette sans avoir aucun papier à présenter. Pas besoin de mettre du carburant dedans, un premier pas vers une mobilité autonome.
Un premier pas seulement, parce qu’au bout de quelques centaines de mètres, les premières fatigues se font sentir ; la jambe qui fatigue le plus n’est pas celle qui défie le sol pour avancer, mais plutôt celle qui porte le corps sur une seule jambe, on se voit à plusieurs reprises changer de jambe, pour équilibrer la fatigue.
On apprend très vite à faire de la trottinette, les enfants trouvent très rapidement l’équilibre, cela demande moins d’apprentissage que le vélo. Attention, si la chaussée est humide, la tenue de route est moins bonne, et les freins deviennent moins efficaces. A utiliser par temps sec.
On ne peut pas prendre tous les chemins, le fait d’avoir des petites roues n’autorise que les voies bien lisses comme les pistes cyclables. Le moindre petit gravier devient désagréable si on roule dessus, même si la trottinette a un amortisseur.
Attention aux chaussures, qui sont mises à rude épreuve, je dois avouer que la trottinette a achevé une paire de chaussures que je portais depuis quelques années, et qui était déjà abîmée. Évitez de trottiner avec les chaussures du dimanche !
Par contre, son poids léger permet de la porter si on doit monter ou descendre des escaliers par exemple, on peut la replier pour monter dans un bus ou dans un train, et même la garder près de nous quand nous sommes au travail.
On ne peut pas porter grand chose, juste un sac à dos, parce qu’il n’est pas question de lâcher une main pour porter quelque chose, et on ne peut pas accrocher de porte-bagage comme sur un vélo. C’est donc parfait pour aller à l’école, au travail, ou prendre le train pour se rendre a une réunion dans une grande ville sans avoir à monter dans un métro.
Train + trottinette, cocktail gagnant si on travaille dans une autre ville.
La trottinette est elle écologique ? C’est un moyen de transport doux, qui ne produit pas beaucoup de CO2 et qui fait faire de l’activité physique, mais combien de fois vous allez l’utiliser, combien de km vous allez lui mettre au compteur, même si elle n’en a pas ? Est-ce qu’elle vous fera économiser quelques pleins de voiture ? Une trottinette qui ne sert pas et qui reste au garage est une catastrophe écologique, sa fabrication, son transport, et son recyclage auront coûté cher à la planète.
En conclusion, la trottinette, c’est pas mal, il ne lui manque qu’une selle, des pédales et un porte bagage, pour pouvoir aller plus loin et transporter des choses lourdes.
Alors prenez soin de vos trottinettes, utilisez-les, réparez-les, et à la semaine prochaine !