La mauvaise expérience de la bière pendant un effort physique en alimentation cétogène

Comme chaque année on s'est fait la Transterritoire à Belfort. Il s'agit d'une randonnée VTT qui emprunte les petits sentiers du territoire de Belfort avec un dénivelé certain. Plusieurs distances sont proposées, on s'est lancé sur le parcours de 50 km.

J'habite à 20 Km du lieu de départ, et hors de question que je sorte la voiture (surtout en céto) ça me fait donc 2x20+50 = 90 Km à la journée, finger in the nose.

Je fais les 20 premiers km de plat pour rejoindre le départ et j'arrive 45 minute à l'avance. Je suis en tshirt et me prend plusieurs réflexion alors qu'il pleut et que tout le monde est en manches longues, kway, etc... passons... je suis bien, j'ai pas froid, j'attends les copains

Enfin arrive l'heure du départ, il était temps de se lancer parce qu'à ne pas bouger je commençais à me refroidir.

Les 50 km se passent bien avec des montée et des descentes, aucun signe de fatigue. Trois ravitaillements sur le parcours auxquels je m’abstiens, avec profusion de nourriture sucré, sirop, etc, Et quand même du keto-compatible : morceaux de saucisses et et un fromage qui ressemble à du conté (Les bénévoles font un travail de ouf !)

J'arrive à la ligne d'arrivée en pleine forme, avec une légère douleur aux jambe que je considère comme normal. Il me reste 20 km à faire pour rentrer à la maison.

A ce moment là, les copains décident de prendre une bière (bah oui y'a un stand de bière à l'arrivée) et je me dis pourquoi pas, tu l'as bien mérité. Je sais que c'est contre-indiqué en régime cétogène, je sais qu'il ne faudrait pas, mais je le fais quand même. Faut-il expérimenter les choses pour comprendre pourquoi elles sont interdites ?

La grosse erreur de débutant

Je bois la bière relativement vite, et je remonte sur le vélo. Bah oui, il me reste 20 km à faire pour rentrer. Et la, au bout de quelques minutes, je sens mes forces disparaitres. Je ne suis pas bourré, mais mon foi qui fabriquait du carburant (cétone) à mis en pause sa production, pour s'occuper de l'alcool. C'est exactement comme si un ordinateur est débranché, et qu'on lui retire sa batterie. C'est aussi exactement comme si vous êtes en train de cuisiner, et que le téléphone se met à sonner.

Je n'arrive plus à appuyer sur les pédales, je regarde le compteur je suis à 8km/h, 9 tout au plus, et j'ai FAIM !!! Terriblement FAIM. Le foi s'occupe de la bière, heureusement le corps est tellement bien fait et il stock toujours une petite réserve de glycogène. Là j'aurais pu/du tout simplement passer un coup de téléphone pour qu'on viennent me chercher en voiture, mais l'orgueil de l'homme, surtout à vélo ...

Le noyer qui m'a sauvé la vie

C'est dimanche et rien n'est ouvert, je continue à avancer doucement sur les quelques réserves qu'il me reste (je sais pas d'ou elle viennent...glycogène caché ?) je fais pas le malin, je regarde chaque arbre pour voir si il n'y a pas quelque-chose à manger dessus... On est en octobre c'est la saison des noix. C'est au bout de 8 km que je vois enfin un noyer, planté au bord d'un jardin avec la moitié de l'arbre accessible, et le sol jonché de noix ! Incroyable ! Je tiens plus debout, je m'allonge au milieu des noix, et je me jette dessus. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé sous ce noyer, ni combien de noix j'ai manger, mais j'ai ressenti une profonde sensation de bien-être. Est-ce à cause des noix ? Ou est-ce que le foi en avait terminé avec la bière ?

J'ai mis des noix dans les poches et j'ai pu reprendre la route, au ralenti, mais ça allait quand même. J'ai pu arriver juste à l'heure pour une réunion que j'avais le dimanche après midi. Je n'ai pas pris de repas, et je me suis endormis pendant la réunion.